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Les paysans bigourdans sont de drôles de gens. Sentimentaux, vindicatifs, grandes gueules et taiseux... Jean Duthu est de ceux-là. Il raconte sa vie à la façon des conteurs locaux dans les repas de famille. Il parle surtout d'amour, souvent avec esprit, parfois avec désillusion. Les malheurs ne méritent pas que l'on s'attarde sur eux. L'ombre du Pic, invention des Anciens, sert à cacher ces malheurs. Cette ombre n'existe pas vraiment, mais elle est le symbole de l'appartenance à la Bigorre. Elle ressemble à un nid. Elle rassemble. C'est pour cela qu'elle existe quand même.

Les paysans bigourdans sont de drôles de gens. Sentimentaux, vindicatifs, grandes gueules et taiseux... Jean Duthu est de ceux-là. Il raconte sa vie à la façon des conteurs locaux dans les repas de famille. Il parle surtout d'amour, souvent avec esprit, parfois avec désillusion. Les malheurs ne méritent pas que l'on s'attarde sur eux. L'ombre du Pic, invention des Anciens, sert à cacher ces malheurs. Cette ombre n'existe pas vraiment, mais elle est le symbole de l'appartenance à la Bigorre. Elle ressemble à un nid. Elle rassemble. C'est pour cela qu'elle existe quand même.

Au XIXe siècle, alors que le nombre de morts dus aux maladies pulmonaires est considérable, un homme révolutionne la médecine : René-Théophile Laennec, génie aujourd'hui méconnu, qui invente le stéthoscope et recense toutes les maladies pulmonaires et leurs symptômes. Son travail, qui fait encore autorité à notre époque, aura permis de sauver de nombreuses vies...

Fille de paysans écrasés par la misère, Clémence en a gardé une volonté féroce : ne jamais leur ressembler. Ainsi, un matin de 1920, un manche de pioche à la main, la jeune femme prend possession du petit bureau de tabac de Bouscassel, toute sa volonté tendue vers son but : devenir mère et rester libre.

Que fait cette femme au bout du promontoire sableux dominant les eaux violentes du fleuve ? Vêtue de noir, tenant une fillette par la main, elle attend le retour du père de son enfant. Il est parti à Lyon s'engager sur un bateau à feu navigant sur le Rhône. Il l'a fait comme chaque hiver, afin de gagner l'argent nécessaire à sa famille, les récoltes de raves, de cardons, de pommes de terre ne suffisant pas à la nourrir toute l'année. Bien que mariée à un paysan du cru, la Calabraise est rejetée par les villageois qui la considèrent comme "une étrangère". C'est qu'elle vient de loin, Maddalena... Son propre père, Giovanni, a connu les tremblements de terre apocalyptiques du début du XXe siècle en Calabre et Sicile. Avec des milliers de rescapés il a fui sur les routes d'un pays où personne ne voulait plus d'eux...